CD piano orgue à 8 mains

Florence Lafitte, pianiste, vient d’enregistrer un double CD Brahms (8 mains) avec sa sœur Isabelle, Olivier Vernet et Cédric Meckler, paru chez LIGIA (0104261-13).

Les Concertos pour piano et orchestre de Johannes Brahms,
transcriptions d’époque pour huit mains

Enregistrement Ligia (Eric Baratin) en co-production avec CSPO Maine et Loire (Bruno Maurel)
du 24 au 30 juin 2013, à la Cathédrale d’Angers.

Isabelle et Florence Lafitte : Piano Grotrian-Steinweg, modèle Concert Royal 277cm

Olivier Vernet et Cédric Meckler : Orgue Cavaillé-Coll (1873) / Beuchet-Debierre

Lien du bulletin de souscription : bulletin

Trailer sur les séances d’enregistrement :

Deux duos de clavier, reconnus chacun dans sa discipline instrumentale, se conjuguent en un octuor de mains dans une formation inédite. Isabelle et Florence Lafitte au piano d’une part, Olivier Vernet et Cédric Meckler à l’orgue d’autre part, réalisent ici un programme de transcriptions d’époque à huit mains des deux concertos pour piano et orchestre de Johannes Brahms. Ces transcriptions, originellement destinées pour deux pianos à huit mains, ont été adaptées par les interprètes pour la configuration unique au monde d’orgue à quatre mains et piano à quatre mains. Le résultat sonore est d’une richesse en couleurs et d’une puissance expressive jusque-là inégalées.

Le Concerto pour piano opus 15 a initialement été envisagé par Brahms comme une Sonate pour deux pianos à quatre mains. Après la publication sous sa forme définitive de concerto, l’éditeur sollicite un arrangement pour piano à quatre mains. Contraint de simplifier son œuvre, Brahms accepte à contrecœur. Quatre mains ne lui suffisent pas, qu’elles soient distribuées sur un ou même sur deux pianos . Il écrit en effet à son ami le violoniste Joseph Joachim : « en fait, même deux pianos ne me suffisent pas ». Un ami de Brahms, l’organiste compositeur allemand Theodor Kirchner, entreprend alors une transcription pour deux pianos à huit mains.
Le Concerto opus 83 reçoit le même traitement. Paul Fiodorovitch Juon, surnommé « Le Brahms russe » et nommé professeur de composition à Berlin par Joseph Joachim, transcrit l’Opus 83 pour deux pianos à huit mains.
Dans cet enregistrement, réitérant la configuration pionnière adoptée par O. Vernet et L. Cabasso en 1998, pour leur Liszt (Diapason d’Or), le second piano a été remplacé par l’orgue Cavaillé-Coll de la cathédrale d’Angers, mais dans une disposition inédite : la conjugaison d’un duo de piano et d’un duo d’orgue. D’une part l’orgue restitue la grandeur orchestrale requise par ces pièces, d’autre part l’édifice imprègne l’opus 15 de la ferveur à laquelle il aspire ; celui-ci comprenait en effet une marche funèbre que Brahms a retirée pour l’intégrer à son Requiemet, comme entête de l’Adagio, Brahms a inscrit une citation liturgique.